II
Comment Alice devint grande.

Ainsi, aprËs sa chute au fond du terrier du Lapin et une longue, longue course sous la terre, Alice se retrouva tout ý coup dans une grande salle autour de laquelle il y avait des portes.
Mais toutes les portes Ètaient fermÈes, de telle sorte que, voyez-vous, la pauvre Alice ne pouvait sortir de cette salle, et qu'elle en Ètait trËs triste.
Cependant, au bout d'un moment, elle s'avanÁa vers une petite table, qui Ètait toute en verre et qui avait trois pieds (il y a deux des pieds sur l'image, et rien que le commencement du troisiËme, les voyez-vous ? ) et sur cette table se trouvait une petite clÈ : Alice fit le tour de la salle en essayant d'ouvrir chacune des portes avec cette clÈ.
Pauvre Alice ! La clÈ n'ouvrait aucune des portes. Mais ý la fin, Alice arriva devant une porte minuscule, et oh ! comme elle fut heureuse en dÈcouvrant que la clÈ lui convenait !
Elle ouvrit donc la porte minuscule, puis elle se baissa, puis regarda, et que pensez-vous qu'elle vit ? Oh, un si beau jardin ! Et elle avait une telle envie d'y entrer ! Mais la porte Ètait bien trop petite. Elle ne pouvait s'y faufiler, pas plus que vous ne pourriez vous faufiler par un trou de souris !
La pauvre Alice referma donc la porte, et elle reposa la clÈ sur la table, mais cette fois elle trouva dessus une nouvelle chose (regardez l'image de nouveau), et qu'est-ce que c'Ètait d'aprËs vous ? C'Ètait une petite bouteille sur laquelle Ètait collÈe une Ètiquette portant les mots: ´Bois-moiª.
Alice gošta, et c'Ètait trËs bon, aussi vida-t-elle la bouteille jusqu'au fond. Et comme est curieuse la chose qui lui arriva alors ! Vous ne devinerez jamais quoi : il faut donc que je vous le dise. Elle devint petite, petite, si petite qu'ý la fin elle ešt juste la taille d'une petite poupÈe !
Elle se dit alors : ´ Maintenant, j'ai la taille qu'il faut pour passer par la petite porte ! ª Elle y courut. Mais, quand elle y fut, la porte Ètait fermÈe, et la clÈ se trouvait sur la table, et elle ne pouvait plus l'atteindre ! N'Ètait-ce pas un malheur qu'elle ešt refermÈ la porte ý clÈ ?
Bon, la prochaine chose qu'elle trouva fut un petit g’teau, et les mots ´Mange- moiª Ètaient Ècrits dessus. Evidemment, elle se mit aussitÙt ý l'ouvrage et le mangea. Et que pensez-vous qu'il lui arriva alors ? Non, vous ne trouverez jamais ! Il va falloir encore que je vous le dise.
Elle grandit, grandit et grandit. Elle devint plus grande qu'elle ne l'Ètait auparavant !
Plus grande qu'aucun enfant ! Plus grande qu'aucune grande personne ! Plus grande, plus grande, de plus en plus grande ! Regardez l'image et vous verrez ý quel point elle grandit !
Et vous, qu'auriez-vous prÈfÈrÈ : Ítre une toute petite Alice, pas plus grande qu'un chaton, ou bien une Alice gÈante, dont la tÍte cognerait tout le temps contre le plafond ?

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